Le véhicule de transfert automatisé (ATV) de l’Agence spatiale européenne (ESA) a été lancé avec succès sur orbite. Pesant 20 tonnes, le VTT avait besoin d'un gros coup de pouce pour entrer dans l'espace.Le plus grand membre de la famille de fusées construites par Arianespace a donc été mis en service, l'Ariane-5. Le VTT sans pilote est maintenant en route à la Station Spatiale Internationale, pour faire quelques livraisons…
(Y compris une petite animation sympa de toute la mission avec l'aimable autorisation de l'ESA.)
Lancée depuis la Guyane française (Amérique du Sud) à 0403 GMT, le 9 mars, la fusée Ariane-5 a levé le véhicule lourd en orbite pour envoyer du fret, du propulseur, de l'eau et de l'oxygène à la Station spatiale internationale (ISS). Il s'agit de la plus grande charge utile jamais levée par Arianespace, et la nouvelle Ariane-5 a excellé. Après 66 minutes de décollage, le lancement a été déclaré un succès alors que le VTT s'est séparé de ses boosters Ariane-5 pour commencer sa mission.
- Voir le lancement dans un court reportage de la BBC.
- Découvrez l'intégralité de la mission ATV animée, du lancement, de l'amarrage à la rentrée (ESA).
L'ATV est un vaisseau spatial unique. Il a été appelé «barge», «camion», «cargo», «remorqueur» et sa mission est assez peu glorieuse. Principalement, il faudra environ 7,5 tonnes de fournitures à l'ISS, arrimage (automatique) avec le module de service russe. Ensuite, il servira de module d'élimination des déchets pendant six mois, restant attaché à la station, rempli de déchets de l'équipe de la station. Lorsqu'il est rempli de plus de six tonnes de déchets, il se séparera puis se tuera en tombant dans l'atmosphère terrestre, assurant que tous les déchets seront incinérés. Ce sera l'ultime produit à usage unique.
L'ATV doit maintenant traîner dans une position d'attente orbitale pour attendre le lancement de la navette spatiale Endeavour (le 11 mars), s'amarrer puis quitter l'ISS le 24 mars avant de pouvoir s'approcher de la station. Voir «Embouteillage à la Station spatiale» pour savoir à quel point il y a du monde.
Source: ESA