Nanotechnologie et «électrochromie» testés avec succès à bord du satellite MidSTAR-1 - Space Magazine

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La gravité zéro de l'orbite terrestre est une attraction massive pour les développeurs de nouvelles technologies. Bien qu'il puisse être formidable d'obtenir une expérience hautement sensible pour tester de nouvelles technologies en orbite, les expériences doivent également être suffisamment robustes pour faire face aux forces et vibrations massives lors du lancement d'une fusée dans l'espace.

L'US Naval Academy a annoncé que deux nouvelles technologies ont réussi des expériences orbitales à bord du satellite MidSTAR-1, ce qui signifie que ces nouvelles méthodes de haute technologie peuvent en effet être mises en œuvre dans l'espace, et en prime, elles peuvent avoir des applications révolutionnaires vers le bas ici sur Terre…

Le satellite US Naval Academy (USNA) appelé MidSTAR-1 a été lancé depuis la station de Cape Canaveral Air Force en Floride le 8 mars 2007 dans le cadre du Small Satellite Program (SSP) de l'USNA. Le SSP est destiné à envoyer des satellites miniatures et peu coûteux en orbite où des expériences et d'autres opérations peuvent être effectuées. Les satellites et les expériences sont conçus, construits et contrôlés par des officiers de l'US Navy.

Les résultats de deux expériences menées sur MidSTAR-1 viennent d'être annoncés, et ils semblent être un succès retentissant. La première expérience utilise la nanotechnologie pour détecter des composés chimiques dangereux dans l'air. Presque comme un détecteur de fumée miniature, la nouvelle méthode est conçue pour être utilisée dans des environnements spatiaux (à bord de missions telles que la Station spatiale internationale) ainsi que pour des activités de lutte contre le terrorisme ici sur Terre. La deuxième expérience teste la réponse d'un film radiatif (pas plus épais qu'un sac de congélation en plastique) qui pourrait être utilisé pour réguler la température d'un vaisseau spatial. Les deux technologies n'ont jamais été testées dans l'espace et les deux semblent avoir plutôt bien fonctionné.

Dans l'expérience de nanotechnologie, le Nano Chemsensor Unit (NCSU) utilise un matériau nanométrique très mince (10 000 fois plus fin qu'un cheveu humain) pour détecter les gaz toxiques dans un environnement spatial, protégeant principalement les astronautes. En fait, ce nouveau détecteur n'a que la taille d'une gomme à crayon, mais a plusieurs fois la sensibilité d'un détecteur de fumée domestique. Le NCSU a très bien fonctionné, détectant les contaminants cibles à plusieurs reprises. On espère que de minuscules détecteurs comme celui-ci seront installés dans les futures missions de la NASA pour détecter les fuites de carburant ou la contamination par des polluants atmosphériques courants tels que le dioxyde d'azote. L'exposition au vide de l'espace, aux rayonnements et aux vibrations au lancement ne semble pas affecter de manière significative le capteur prototype. Les applications terrestres du système comprennent la surveillance atmosphérique et même la détection de résidus explosifs lors d'exercices de sécurité intérieure.

La deuxième technologie à être testée avec succès est un film mince qui change ses caractéristiques en fonction de la quantité de courant électrique qui le traverse. Ce matériau révolutionnaire pourrait être utilisé pour «envelopper» les vaisseaux spatiaux afin que leur température puisse être régulée. Le film peut irradier la chaleur perdue loin du corps de l'engin spatial, ou peut l'isoler, retenant la chaleur à l'intérieur. La science derrière ce matériau est connue sous le nom d'électrochromie, et avant cette mission, il n'avait jamais été testé dans l'espace. Le matériau est très léger, efficace et utilise très peu d'énergie, un superbe ajout à toute mission de vol spatial. Les applications terrestres de ce matériau comprennent l'utilisation d'un film électrochrome pour recouvrir les bâtiments, les rendant économes en énergie pendant l'hiver, mais en gardant les maisons au frais pendant l'été. Cela devrait réduire la quantité d'énergie requise pour chauffer et refroidir les bâtiments, réduire les coûts et la production de gaz à effet de serre.

Une autre utilisation intéressante de ce film pourrait être de l'utiliser pour entourer de futurs robots explorant le système solaire, optimisant la température pour de meilleures performances. De plus, cette technologie serait vitale pour la conservation de l'énergie sur les futures bases habitées de la Lune et de Mars.

Quelle que soit l'application, ces expériences préliminaires se révèlent très efficaces et pourraient révolutionner certains aspects des technologies spatiales et terrestres.

MidSTAR est le septième matériel que le petit programme satellite a volé. C’est de loin le plus sophistiqué et le plus ambitieux. Il s’est avéré être le plus productif et les quatre expériences opérant dans l’espace produisent d’excellentes données. " - Billy Smith, directeur du programme Small Satellite.

Source: Science Daily

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